16, boulevard Auguste Péneau  44300 - NANTES

Correspondance : 16 rue de la Guerche 44830 –BRAINS

Association agréée au titre de la protection de l’environnement au niveau régional : loi de juillet 2011- Arrêté du 5 juillet 2016 de la préfecture de Loire-Atlantique, renouvelé en 2021.

Mesdames, Messieurs, Chers amis,

Merci d’être présents à cette réunion annuelle qui permet de se retrouver et de débattre sur la vie de notre Fédération.

Il est à noter la présence d’universitaires en nombre aujourd’hui avec la présence de François Pouchus, Anne Landreau s’ajoutant aux habituels Nicolas Ruiz et Françoise Le Dévéhat ainsi que Joël Boustie. Merci à eux.

Photo P. Heriveau

Comment ne pas ouvrir cette assemblée sans évoquer la disparition d’Alain Bellocq ancien Président de notre Fédération de 2007 à 2014.

Alain Bellocq était une figure de la mycologie, acteur prépondérant dans la construction de la FAMO il a été un membre très actif lors de sa création de la CAMO dès 2001 et en a pris la présidence en 2006 pour évoluer vers la FAMO en 2007. Il a largement contribué à l’essor de la FAMO et en trouvant des ressources déterminantes pour son démarrage et son avenir auprès de la Fondation Langlois. Cela a permis de donner une dynamique et un soutien concret en équipant plusieurs associations mycologiques. 

En 2013, il rédige les textes du beau livre « Etonnants champignons ».

Il faut souligner également son passage à la direction du Comité Scientifique des Mycologiades auquel il donnera beaucoup de son temps et de son énergie.

Sous ses airs de dur à cuire volubile et parfois excessif intelligent, cultivé, fraternel, loyal, généreux et débordant d’humour, il cachait une grande et délicate sensibilité. Il était Alain. Chacun s’accorde à dire que c’était un sacré bon vivant. Il a partagé tellement de bonnes choses qu’il a rempli sa vie et a marqué de sa personnalité la vie de beaucoup d’entre nous. Les Mycologiades de Bellême, la FAMO, la mycologie, une partie de notre vie lui doivent beaucoup et on se rend compte, avec le manque que nous ressentons, de tout ce qu’il était.

Il nous a quittés le samedi 27 août 2023 accompagné de quelques amis.

Le texte cité a été emprunté pour partie à son ami Joël Boustie.

Il est a souligner qu’un hommage chaleureux lui a été rendu dans le bulletin de la FME, Fédération Mycologique de l’Est, il se rendait régulièrement a diverses sessions depuis de nombreuses années.

 1-Recensement des votants.

L'AMPM: Pascal HÉRIVEAU -Martine BLANCHETOT-Catherine CUIF.

GMN  St.NAZAIRE : Annick TÉSSIER- Jean-Noël LE FOLL- Thierry PÉRIGAUD- Alain RICORDEAU

L’AMO : Chantal MAILLARD-Gilles MABON-Marcel ROCHER-Dominique YOU.

Amicale Laïque de MORTAIN : Denis LUCAS -Arlette LUCAS

SMCA CÔTES D’ARMOR: Marion HELLIO- Fabien HENRY- Sylvie LEGOFF-Annie BUREL

SMLR La ROCHE S/YON: Gérard HERBRETEAU -Marie-Claude GICQUEL- Jacques REMAUD

AMC VALOGNES : Nicolas MARGUERIE- Noémie QUEUNIET

SMR RENNES : Pascal PEUCH- Vera LORENZETTI

SESA ANGERS : Jean-Claude CHASLE- Rémi PÉAN

SMP POITIERS :Raphaël HERVÉ Daniel BOURDIER Yann SEILLIER

SMF FINISTÈRE : Jacques MAZÉ- Mariannick LE BOT

MYCOLOGIADES DE BELLÊME : Jean DANIEL- François POUCHUS

SMMA  MASSIF D’ARGENSSON :Michel HAIRAUD Pascal CHAUTRAND Bruno COUÉ

SMS SARTHE :André FÉVRIER- … -…

NSPS SAUMUR : Jean-Luc RANGER

FAC DE RENNES : Françoise LEDEVEHAT-  Joël BOUSTIE

FAC DE NANTES :Nicolas RUIZ- Claire SALLENAVE-NAMONT

FAC D’ANGERS : Anne LANDREAU

FAC DE CAEN : Jean-Philippe RIOU

FAC de ROUEN : Elizabeth CHAUSSON

FAC de POITIERS : Stéphanie PAIN

En Italique : vote par procuration

1- En premier lieu je vous propose de valider le compte-rendu de l’AG 2023

2-Tiers sortant 2024 : HAIRAUD Michel- HERBRETEAU Gérard- HERIVEAU Pascal -LANDREAU Anne -LE DEVEHAT Françoise -MAILLARD Chantal -MARGUERIE Nicolas.

3- Rapport moral de M. CHÉREAU René Président, de la FAMO relatif à l’année 2023

Principaux faits marquants de l’année écoulée :

Le nouveau départ de Fongiouest

Les monts d’Arrée et travaux réalisés.

Le cimetière de Nouainville dans la Manche état des lieux.

Il y a un an, le Finistère nous accueillais je remercie Jacques Mazé d’avoir organisé cette Assemblée générale avec la Société Mycologique du Finistère ce fût deux belles journées fort enrichissantes permettant de renouer avec Jacques et son équipe et de découvrir un paysage lunaire sur le mont Saint Michel après les incendies mais il paraît qu’à toute chose malheur est bon puisque des dizaines d’espèces de champignons carbonicoles ont pu s’épanouir faisant le bonheur de Michel Hairaud qui nous avait alléché avec la mémorable conférence du samedi soir. Depuis un travail conséquent à été entrepris et réalisé avec la participation d’une équipe particulièrement efficace (Michel, Jacques , Pierre-Yves Jean-Paul  et autres)

 Ce moment de dialogue et d’échange je souhaite que vous en profitez pour apporter des idées ou remarques de manière à renforcer la fédération et aller de l’avant peut-être que certains pourront apporter un éclairage nouveau sur l’avenir de la FAMO.

La cohésion de la FAMO n’en n’est que plus nécessaire il est bien difficile de se remettre en cause chacun essaie de préserver son pré carré mais dans un contexte ou il est malaisé de trouver des volontaires pour assurer la relève l’exemple de la SMP ou Raphaël (malheureusement absent) ne parviens pas à transmettre la présidence au risque de faire disparaître l’association est malheureusement parlant, il est bon de se poser la question. Pourquoi est-ce si compliqué ? Il y a sans doute de multiples réponses possibles sans en privilégier aucune il s’agit simplement d’avoir la volonté de sauvegarder ces acquis de préserver un travail de longue haleine que d’autres avant nous ont instauré nous n’avons pas le droit de laisser disparaître ce patrimoine. La FAMO doit être présente pour aider autant que possible toutes les associations à survivre.

Bien sur cela demande toujours autant d’implication pour bon nombre d’entre nous: la gestion, le partage du savoir, le bulletin, les relations avec les autres partenaires, participation à la CAFAM, la Mycoliste tout cela permet à la FAMO de représenter la mycologie régionale du grand ouest. J’ajouterais que l’aide matérielle apportée aux associations donne les moyens de progression mycologique dans nos associations, c’est aussi pour ça que la fédération existe profitant des acquis mis en place par Alain avec la Fondation Langlois ce qui implique d’être rigoureux en plaçant ce matériel sous la responsabilité de ceux qui en bénéficient.

L’aventure Fongiouest : pour l’instant seule la FAMO a signé une convention et nous avons deux membres au conseil d’administration d’ADONIF: Raphaël Hervé et Pascal Peuch qui donne toute son énergie pour relancer l’application.

La mise en œuvre de cet outil n’a pas été de tout repos il a fallu faire preuve de patience pour ne pas mettre des mois de travail à la poubelle, sans s’appesantir sur les différents épisodes ce serait trop long. Nous avons connu des jours avec et des jours sans. Au final les causes du malaise sous-jacent que l’on ressentait depuis longtemps, ont été identifiées : une « petite voix » qui trainait et empêchait le bon déroulement en mettant des bâtons dans les roues. Une fois le problème traité, l’horizon s’est éclairci. Il faut remercier Pascal pour ce travail. Cet outil ne peut fonctionner qu’avec la bonne volonté de chacun, cela viendra peu à peu. Pour clore ce chapitre et finaliser notre engagement ; le second versement de 7500€ de la FAMO vers ADONIF a été valider définitivement.

Un autre projet est sur la bonne voix : les pelouses du cimetière de Nouainville avec les récoltes d’hygrophores de toutes les couleurs. Je laisse le soin à Dimitri d’évoquer ces découvertes et remercie bien entendu tous les participants à ce magnifique projet.

FORMATIONS 2024 : stage ascomycètes et initiation à la microscopie – Les apphylo par Maurice Gérard

Le bulletin 2024 :

Ce bulletin est une petite révolution en soi puisque des associations ont acceptées de ne plus éditer de bulletin et ainsi s’investir davantage dans la fédération, l’AMO -la SMMA -SMP- SMR entre autre

Résultat un bulletin conséquent de cent quarante pages cet ouvrage doit être un élément important dans la vie de la fédération et entraîner l’ensemble des associations, j’invite ceux qui ont des doutes et continu de produire leur publication à ce joindre, rien empêche chaque association d’éditer une lettre pour combler le vide afin d’éviter une coupure sèche mais j’insiste sur le fait d’expliquer ce que représente la fédération auprès de leurs adhérents, elle ne remplace pas les associations mais elle est là pour aider et faire en sorte que la mycologie soit mis en avant. Il y a trop d’exemples ou la biodiversité est amputée des champignons.

Bulletin adressé aux Fédérations et SMF notamment pour échange, le Muséum de Paris et de Nantes ainsi qu’aux bibliothèques nationale régionale et de Nantes qui sont intéressés par ces bulletins annuels sans oublier la Fondation LANGLOIS.

Pascal Peuch réalise un travail exemplaire ( je sais c’est redondant mais on ne peut qu’être admiratif sur l’investissement qu’il apporte ) malgré la difficulté de la tâche, il s’est chargé également des contacts avec l’imprimeur et le suivi de l’impression. Merci Pascal. Je n’oublie pas non plus les relecteurs Pascal Hériveau et Gilles Mabon et bien entendu les auteurs d’articles.

Le résultat de 2024 atteste qu’il faut persévérer et reste persuadé que les mycologues de la FAMO peuvent assurer des publications de qualité et mettre en valeur la vie des associations et Facultés, je lance un appel à tous et essayez dès maintenant de penser à l’édition 2025. Le contenu du bulletin est ouvert à la diversité, non seulement les champignons mais plus largement aux plantes comestibles ou toxiques, fleurs, les orchidées, les arbres, les activités diverses de nos associations et le sujet est loin d’être clos.

Le prix de vente est fixé à 3,60€ pour les commandes passées et 12€ pour les ventes particulières. Mais surtout n’hésitez pas à vous le procurer, tout le monde peut ainsi participer a limiter le déficit je rappelle que la cotisation des associations n’a pas augmentée depuis longtemps.

 Nous avons confié l’édition à VEOPRINT par Internet. Cet organisme à déjà été utilisé par l’AMO-SMP-SMMA entre autre.

Prochaines Assemblés Générales prévues: (en fonction des disponibilités)

2025 : AMC - Cotentin

2026 : SESA -Angers

2027 : SMP – Poitiers ou SMRY La Roche s/Yon

Dans la mesure du possible il faut veiller à ce que les tarifs ne s’envolent pas pour donner la possibilité au plus grand nombre de participer ou faire en sorte que les associations participent aux frais engendrés à hauteur de leurs possibilités.

Mycologiades de BELLÊME :

La FAMO avait mis à disposition 400€ pour l’inscription des étudiants au cèpe d’or, ceci sera maintenu en 2024 pour encourager les étudiants des facultés de la FAMO à participer aux journées de BELLÊME du 3 au 6 octobre.

Un mot sur la CAFAM, elle a eu lieu les 4-5 septembre Le lieu a changé pour 2024 Saint-Bonnet le froid

Pour la CAFAM la FAMO sera représentée par Yann Seillier et Gilles Mabon

Site Internet :

Le site internet de la Fédération est un élément important de la vie de la Fédération, je vous invite à le visiter de temps à autres pour trouver les informations dédiées au quotidien, que ce soit sur la formation, les inscriptions pour l’AG et les renseignements ou tout autre chose ce doit être le lien entre nous, faites-moi part de vos remarques.

5- BUDGET 2023 – prévisions 2024 : rapport du trésorier :

Monsieur Dimitri BACCRO, trésorier de notre association que je remercie chaleureusement pour le travail accompli, vous présente le rapport financier, avant de passer aux différents votes.

Il est notamment constaté que les ressources annuelles de la FAMO couvrent ses besoins de financement. Les réserves procurées par les donations de la Fondation Langlois permettent d’envisager le financement de projets susceptibles d’initier une dynamique à l’échelle de la Fédération.

Il faudrait cependant penser a relever la cotisation des associations la portant à 100€ sans changer la participation des adhérents. Les Facs à 150€ ou 200€

Après approbation des Rapporteurs Aux Comptes des documents présentés par la Trésorière, l’AG adopte par vote le rapport financier.  

 6 - Budjet prévisionel.  

8- Election du tiers sortant : Tiers sortant 2023 : HAIRAUD Michel- HERBRETEAU Gérard- HERIVEAU Pascal -LANDREAU Anne -LE DEVEHAT Françoise -MAILLARD Chantal -MARGUERIE Nicolas.

Mesdames, Messieurs, Chers amis, je vous remercie de votre attention

Le Président : René CHÉREAU

*ADONIF : Association pour le Développement d’Outils Naturalistes et Informatiques pour la Fonge

Compte rendu de l’Assemblée Générale du dimanche 24 mars 2024

La séance débute à 9h35, au VVF le Moulin de Praillane, à Piriac-sur-Mer

Le président René CHEREAU remercie les personnes présentes ce week-end, qui permet de tous se retrouver dans une ambiance chaleureuse et amicale.
Un hommage a été rendu à Alain Bellocq, président de la CAMO en 2006 puis de la FAMO de 2007 à 2014, qui nous a quitté le 27 août 2023.
 

Le compte rendu de l’Assemblée Générale 2023, est approuvé à l’unanimité.

Dans son rapport moral, le président tient à remercier chaleureusement Jacques Mazé et son équipe de la Société Mycologique du Finistère pour l’organisation de la dernière assemblée générale à Brasparts, qui nous ont fait découvrir le paysage lunaire des Monts d’Arrée, le Mont Saint Michel breton, ravagé par un incendie à l’été 2022, donnant lieu à la conférence de Michel Hairaud le samedi soir, sur le thème des champignons carbonicoles.

Dans un contexte particulier ou certaines associations peinent à trouver des successeurs, l’édition du nouveau bulletin, la participation à la CAFAM et à la Mycoliste prouvent que la FAMO la mycologie régionale du Grand Ouest de la France comme il se doit.

En 2023, trois projets importants ont marqué l’année écoulée, à savoir le portail Fongiouest, porté par Pascal Peuch, la conservation d’une pelouse à Hygrocybe dans le cimetière de Nouainville, initié par Dimitri Bacro et l’inventaire des champignons pyrophiles sur les Monts d’Arrée, conduit par Michel Hairaud.

La base de données fédérale Fongiouest est maintenant opérationnelle, après de nombreuses tergiversations et complications.
La FAMO compte désormais parmi ses membres deux administrateurs d’ADONIF, en la personne de Raphaël Hervé et Pascal Peuch, que le président remercie pour le temps passé à ce projet important pour la fédération.

Dimitri Bacro prend la parole pour évoquer les avancées du projet de conservation d’une pelouse à Hygrocybe dans le cimetière de Nouainvile, dans le Cotentin.
Après la découverte d’autres espèces très intéressantes dans certains parcs et espaces publiques de la Ville de Cherbourg, le projet initial portera plus sur la création d’un sentier nature, de type sentier de petite randonnée.

Pour ce faire, l’association APPIC, Association pour la Promotion de Pédagogies Innovantes autour des Champignons, porteuse du projet, aidé par la Fondation Abondance, principal soutien financier, se sont rapprochés du CEREMA, organisme public, pour le financement du sentier Nature, qui avoisine les 60 000€. Pour pouvoir prétendre à cette somme, la FAMO devra être le maitre d’ouvrage du chantier à venir, possible grâce à l’agrément de la fédération au titre de la protection de l’environnement.

Concernant le projet d’inventaire de la fonge pyrophile sur les Monts d’Arrée, Pierre-Yves Courio prend la parole en lisant le texte de Michel Hairaud, absent pour raisons de santé :

« L’été 2022, on s’en souvient, fut marqué par des records de chaleur avec plusieurs périodes de canicule sur une grande partie du territoire national, favorisant de grands incendies dévastateurs de forêts, de landes, de villages de vacances et autres campings, voire de résidences en pleine période de congé estival. Et ce, aussi bien dans les régions méridionales de l’hexagone qu’en Bretagne, Normandie ou autres régions moins coutumières des feux de grande intensité.

Dans les Monts d’Arrée, la lande, particulièrement sèche en ce début d’été 2022, connut plusieurs départs de feux qui ravagèrent plus de 2000 hectares dont plus de la moitié de lande bretonne et environ 500 hectares de tourbières ou groupements végétaux tourbeux. Outre la végétation, le sol lui-même a subi des dégâts importants et selon l’intensité du feu, l’humus a pu être détruit sur une épaisseur allant jusqu’à 30cm. Ainsi, autour de la chapelle Saint Michel de Brasparts, le terrain se trouve recouvert de pierres jusqu’alors enfouies dans le sol.

Après quelques semaines et l’arrivée des pluies d’automne, le sol brûlé s’est couvert par endroits de plaques rouges avec les premières apparitions de champignons carbonicoles, notamment des genres Anthracobia et Pyronema. Ces premiers signes d’une vie nouvelle annonçaient la recolonisation des milieux traumatisés par le feu.

Ayant déjà participé à des relevé de la fonge post incendies en Côtes-d’Armor ou dans les Charentes, j’ai pensé intéressant d’inventorier ces landes, avec les moyens appropriés, par des visites régulières au cours de deux ou trois années suivent l’incendie. Les structures normalement concernées par de telles études, oublieuses en général de l’existence des champignons, ont montré une fois de plus le peu d’intérêt pour la fonge de la part de ces organismes, qu’il s’agisse du CBN de Brest, du Parc d’Armorique ou du Département du Finistère. La réponse a systématiquement été : « c’est intéressant et vous pouvez réaliser ces études à vos frais… »
Heureusement, la présentation que j’en ai faite à l’AG FAMO de Brasparts en avril 2023 a soulevé l’enthousiasme de la fédération et l’assurance de moyens appropriés (frais de déplacements et séjours par des experts notamment) me fut donnée.

Un groupe a été constitué pour le suivi de la fonge pyrophile, composé de Jacques Mazé, Jean Paul Priou, Pierre-Yves Courio et moi-même, auquel se joignent au fur et à mesure de leurs possibilités, d’autres mycologues de la région ou d’ailleurs. Un travail systématique a pu commencer, joignant la recherche sur les Monts d’Arrée à celles plus larges d’un programme d’inventaire de la fongedes mlieux incendiés en France, conduit par Ascomycete.org, sous l’égide du Muséum National d’Histoire Naturelle. Ce programme obtenu dans le cadre d’un appel à projet du MNHN, comprend une dizaine d’équipes réparties sur le territoire national. C’est la première fois qu’une telle étude est conduite.

Après les refus des instances déjà citées, et soucieux de ménager les moyens de la FAMO, j’ai pu obtenir d’une fondation les moyens souhaités à la fois pour le suivi des sites pendant deux ans, mais aussi pour assurer, dans le prolongement, la publication d’un ouvrage sur le thème de la fonge pyrophile. La gestion de la subvention obtenue, pour diverses raisons, est assurée par Ascomycete.org. Par ses acteurs et le produit final attendu de cette action, la FAMO, qui a été dédommagée des premiers frais engagés, reste évidemment un partenaire privilégié.
A noter qu’en Bretagne, un autre groupe constitué de Pascal Peuch et de Jean Paul Priou ainsi que d’autres mycologues de la SMNR, inventorient 2 sites sélectionnés sur la zone incendiée de Campénéac, dans le Morbihan.

Une dizaine de visites ont été réalisées depuis février 2023 sur les communes de Brasparts, Botmeur et Saint Rivoal où 6 sites de suivi ont été sélectionnés. Avec bien évidemment le travail de labo qui s’en suit systématiquement, aussi bien pour les Agaricomycètes que pour les Ascomycètes, ces derniers recélant un plus grand nombre d’espèces pyrophiles.
Près de 250 récoltes ont été réalisées représentant 95 espèces distinctes. Ces espèces sont soit strictement carbonicoles, soit saprotrophes et trouvant là un terrain favorable à leur développement. Ce nombre devrait s’enrichir au cours de l’année 2024.
Au rang des espèces récoltées se situe la très rare Selanospora guernisacii, jamais signalée à ce jour en France depuis sa découverte par les frères Crouan en 1867 et alors nommée Ascobolus guernisacii, soit plus de 150 ans après !
Deux autres taxons sont particulièrement intéressants et pourraient se révéler, soit des premières récoltes françaises, soit de nouvelles espèces pour la sciences, comme une agaricale omphaloïde et un ascomycète du genre Clarireedia (ex Rutstroemia), actuellement à l’étude. »

Point de vue formation, celle sur la microscopie, proposée par Pascal Peuch, est reconduite, en deux sessions similaires, qui se dérouleront les week-ends des 18-19 mai et 29-30 juin, à Rennes.

Une est prévue avec Nicolas Van Vooren, où il sera question de taxinomie, nomenclature et bibliographie, entre autres.

Une sera proposée sur le thème des corticiés, par Maurice Gérard, du 11 au 13 décembre 2024, dans un lieu encore à définir.

Dimitri Bacro présente à l’assemblée son rôle de stagiaire au sein de la FAMO, dans le cadre d’une reconversion professionnelle en vue de devenir formateur dans le domaine de l’informatique et des nouvelles technologies.
Dans ce cadre, il propose une formation sur la prise de vue avec smartphone et leur utilisation.
Il profitera également de son statut pour donner un coup de main pour la logistique des formations.

Concernant le bulletin, tous les acteurs ayant travaillé pour sa parution ont été remerciés.
L’édition 2024, au format élargi et contenu plus diversifié a été tiré à 850 exemplaires par l’imprimerie en ligne Veoprint, au prix de 4,40€ unitaire.

Une subvention de 500 € a été accordée aux Mycologiades Internationales de Bellême, pour le concours du Cèpe d’Or.
Daniel Jean, président du COMIB, remercie la FAMO pour l’achat d’un nouvel ordinateur portable et imprimante en 2023.

Gilles Mabon prend rapidement la parole au sujet de la CAFAM, la Conférence Annuelle des Fédérations et Associations Mycologiques, mal connue des membres de la FAMO.
Le temps d’un week-end, FAMO, FMBDS, FAMM, FME, SMF et quelques autres associations se réunissent afin de discuter de plusieurs sujets. Cette année, il sera question de la reprise du projet de suivi des placettes Renecofor

Le rapport moral est approuvé à l’unanimité.

Le bilan financier a été présenté par Dimitri BACRO, trésorier.
Après le règlement complet de la facture Fongiouest, grâce au soutien aux associations adhérentes, que ce soit par l’achat de matériel de microscopie, informatique ou la subvention de projets, la FAMO affiche une « excellente santé financière », avec des provisions de fonctionnement pour les 10 années à venir.

Le nouveau bulletin devrait rentrer dans ses frais et pourrait même devenir un des leviers de l’autonomie de la FAMO, s’il reçoit le soutien des sociétés adhérentes lors de sa distribution.

Néanmoins, il serait judicieux de commencer à chercher quelques pistes de financement autres que la Fondation Langlois, axe prioritaire selon le trésorier.

S’agissant du matériel mis à disposition des associations (microscopes, caméras, ordinateurs…), celui acquis par la fédération depuis 2022 est en cours d’amortissement.
Ceux d’avant 2022 sont maintenant la propriété des sociétés, le matériel étant amorti et sorti du patrimoine de la fédération.

Le Groupe Mycologique Nazairien remercie la FAMO pour l’achat d’un microscope qui s’avère très utile pour l’association.

Le rapport financier est approuvé à l’unanimité.

Le président René Chéreau laisse la parole à Pascal Hériveau pour présenter un projet, la parution d’un ouvrage bio-bibliographique des mycologues français.
Un travail entamé il y a plus de 30 ans déjà, avec plus de 2000 pages déjà rédigées, sur tout les mycologues français auteur d’ouvrage ou d’article mycologique.

Titré « Grandes Figures de la Mycologie Française », il permettra de découvrir les biographies des 100 plus grands mycologues français, par ordre chronologique, depuis les débuts de l’imprimerie jusqu’à nos jours, qui ont apporté leur contribution au monde de la mycologie scientifique, notamment en matière d’agronomie, de taxinomie, …
Le tout sera imagé par les portraits, planches d’ouvrages ou d’herbiers, signatures et autographes des mycologues sélectionnés.

Chaque grand mycologue sélectionné aura droit à sa biographie, aux ouvrages ou articles rédigés, aux espèces qu’il à découvert et celle qui lui sont dédiées.

Une version numérique pourrait être proposée dans un premier temps.

Une présentation unanimement approuvée et applaudie par les membres présents.

*Voir en annexe l’exposé de Pascal Heriveau.

Le tiers sortant se compose de Michel Hairaud, Gérard Herbreteau, Pascal Hériveau, Anne Landreau, Françoise Le Dévéhat, Chantal Maillard et Nicolas Marguerie.

Deux candidats se présentent au CA de la FAMO, Sylvie Le Goff, de la Société Mycologique des Côtes-d’Armor et Giovanni Antola, de la Société Mycologique de Rennes.

Tous ont été élus ou réélu à l’unanimité.

L’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 11h20.

*Résumé de l’intervention
 [Pascal Hériveau , AG Piriac avril 2024]
 

Depuis plus de trente 30 ans, je travaille à un « Dictionnaire bio-bibliographique des mycologues français ». Celui-ci est destiné à accueillir les auteurs français ayant publié des ouvrages ou des articles de mycologie, depuis le début de l’imprimerie jusqu’à nos jours. Bien que ce document ne puisse  ambitionner  l’exhaustivité  (*), il en résulte cependant, en l’état actuel du projet, un document de près de 2 200 pages, avec plusieurs milliers de noms. Une fiche d’auteur comporte  au mieux une partie biographique (plus ou moins dense selon la contribution du mycologue et les informations disponibles), les sources biographiques, une liste d’ouvrage(s), les revues dans lesquelles il a publiés, une « photographie » de son activité mycologique à partir de mots clés, une liste des taxons qu’il a créés, une liste des éponymes (taxons dédiés au mycologue) s’ils existent. Bien sûr, beaucoup de fiches comportent des renseignements sommaires, l’auteur ayant peu publié par exemple. A cette partie texte est associé un volet iconographique, avec des portraits, des couvertures d’ouvrages (et des planches « exemples » s’il y a lieu), des autographes pour les mycologues les plus illustres.
Si ce document devait être publié en l’état, avec le texte associé à l’iconographie, nous aurions probablement plus de 4 000 pages. Ce qui rend improbable une publication « papier ». Autre possibilité : une diffusion sur Internet, avec l’application d’algorithmes pour optimiser ce travail.
 

Dans l’immédiat, donc avant diffusion du Dictionnaire,  il nous a paru envisageable de publier une édition papier, expurgée de certaines parties du « Dico ». Cette publication, dont le titre serait « Grandes figures de la mycologie française », pourrait être bâtie sur le schéma suivant :

• Première partie : Une histoire de la mycologie française
• Deuxième partie : Grandes figures de la mycologie française

Après réflexion, le nombre de mycologues sélectionnés a été fixé à 100. La sélection se ferait prioritairement [uniquement ?] sur des mycologues ayant œuvré dans les domaines de la systématique et de la taxinomie, pour répondre à l’intérêt de la majorité des lecteurs potentiels, plutôt sensibilisés à ces thèmes. Si cette publication est une réussite, il serait alors possible de diffuser un complément, et élargir par la même occasion la sélection à d’autres mycologues plus spécialisés sur des thèmes différents, comme la phytopathologie, la culture, etc.

Chaque fiche d’un mycologue sera constituée par :
- un portrait, avec en fond un exemple autographique du personnage
- une biographie [avec les sources biographiques]
- une liste des principales publications
- une iconographie, avec prioritairement des planches d’ouvrages du mycologue.
[pour rendre le plus attrayant possible l’ouvrage, il s’agit de « soigner » l’iconographie, afin de rendre moins aride la lecture du texte].
Si ce schéma est suivi, l’ouvrage (format A4) pourrait avoisiner les 600 pages.

Avec ce projet de publication, il s’agit de relever un triple défi :
- trouver des partenaires
- trouver un éditeur
- trouver le public ( !).

Concernant le premier point, l’AG a fait ressortir quelques pistes prometteuses.

Alors, affaire à suivre …

(*) Tous les domaines mycologiques n’ont pas le même statut dans ce travail. Car l’accès à certains documents est parfois très compliqué, par leur rareté, ou leur hyperspécialisation (mycologie médicale, mycologie agronomique, mycotoxicologie, …). De plus, de nombreux travaux sont dorénavant issus de revues numérisées, ce qui dépasse le cadre que nous nous sommes fixés, à savoir la littérature mycologique imprimée. Certains domaines ont volontairement été ignorés, comme la gastronomie.